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Interview Elodie, danseuse et chorégraphe de l’Acte VI
L’Acte VI du dîner-spectacle cabaret-cirque a débuté en septembre 2023 et se jouera jusqu’en juin 2024. Découvrez l’interview d’Elodie, danseuse et chorégraphe au Cirque Imagine !
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Élodie, danseuse et chorégraphe au Cirque Imagine, et dans d’autres lieux et compagnies.
Peux-tu nous retracer ton parcours ?
J’ai commencé la danse très tôt, à 3 ans. J’ai ensuite débuté avec une formation à la scène en jazz après mon bac. J’ai enchaîné avec une formation à l’Institut National des Arts du Music-Hall, au Mans. C’était par hasard, j’ai accompagné une amie qui voulait faire cette formation, et j’ai été prise ! C’est là que j’ai découvert le monde du cabaret. C’était une formation très riche, pluridisciplinaire avec du théâtre, du chant, de la danse. Je me destinais de base plutôt à une carrière tournée vers du chorégraphique avec du jazz et contemporain, pas du tout à du cabaret.
Comment a débuté ta carrière ?
J’ai continué à me former tout en travaillant à côté, dans des compagnies cabaret.
À cette époque, je ne me suis pas retrouvée dans ces expériences pro et j’ai décidé de tout plaquer, j’ai pris mes valises et je suis partie à New-York. C’était un retour aux sources là-bas, j’ai suivi une formation en contemporain et modern au Peridance Center.
Cette formation aux Etats-Unis m’a fait ouvrir les yeux. Là-bas quand je disais que j’étais danseuse cabaret, les gens avaient des étoiles dans les yeux. Contrairement à la France, ils avaient une très bonne image du cabaret. C’est ça qui m’a boosté pour renouer avec ce style de danse. Quand je suis rentrée en France, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire et j’ai souhaité utiliser mes formations en modern et en music-hall pour moderniser le cabaret. C’était mon objectif à mon retour : casser les codes du cabaret !
Comment as-tu pu mettre ça en place concrètement ?
Ça a été dur au début ! Le monde du cabaret est un milieu fermé. J’ai pu le faire quand j’ai commencé à pouvoir chorégraphier, quand j’ai osé dire que j’étais chorégraphe.
J’ai eu la chance de travailler dans des lieux où j’avais déjà été danseuse. On m’a proposé de créer des chorégraphies pour des nouveaux spectacles. Ensuite ça a été du bouche à oreille.
Avec mes chorégraphies, je voudrais que les spectateurs se rendent compte qu’être danseuse de cabaret, ce n’est pas forcément sourire avec de beaux costumes. J’ai envie qu’il y ait autant de technique que dans d’autres spectacles chorégraphiques.
Comment l’aventure Imagine a-t-elle commencé pour toi ?
Au début de l’Acte IV en 2019, j’ai passé l’audition pour être danseuse et j’ai été retenue en tant que remplaçante. David et Anastasiya m’ont ensuite proposé de chorégraphier le spectacle Noël au Cirque 2021. L’année dernière pour l’Acte V, ils m’ont refait confiance pour chorégraphier les danses des 3 spectacles : Acte V, Sacré Cirque et Noël au Cirque. Et je suis aussi passée danseuse titulaire pendant cette saison.
Cette année je rechorégraphie les 3 spectacles et je danse dans l’Acte VI.
Quel est ton rôle en tant que chorégraphe et danseuse capitaine ?
Il y a d’abord la partie création. Anastasiya gère les musiques et les costumes et je créé les chorégraphies des tableaux de danse. Ça passe d’abord par une phase d’imagination, dans ma tête. Et ensuite par le corps, je retranscris sur moi-même mes idées, je les danse.
Après ça, je les partage aux filles et je modifie. C’est rare que ça marche du premier coup, il faut ajuster les chorégraphies, les déplacements.
En tant que danseuse capitaine, mon rôle est de gérer la troupe, prendre des décisions de dernière minute si besoin, gérer les imprévus et gérer le planning des répétitions. Régulièrement pendant l’année, il faut checker que les chorégraphies soient toujours propres. Comme je suis souvent sur scène, je filme les spectacles et ensuite on fait des debriefs avec les filles.
Tu fais aussi des chorégraphies avec les artistes circassiens qui ne sont pas des danseurs de formation. C’est difficile ?
C’est un challenge de faire danser des non-danseurs mais c’est très intéressant ! Cette année ils sont tous très demandeurs, c’est génial.
On a aussi une très bonne équipe de 7 danseuses. Je leur en demande beaucoup, elles sont très bosseuses et le résultat est là. Toutes sont différentes et ont des techniques et des univers différents. J’essaie qu’il y en ait pour tous les goûts, que chacune s’y retrouve et prenne du plaisir.
Que peux-tu nous dire des chorégraphies de l’Acte VI ?
Je pense qu’on est allés encore plus loin que l’Acte V.
L’année dernière, j’avais déjà commencé à faire danser les artistes circassiens mais cette année j’ai encore poussé le niveau, parce qu’ils sont très travailleurs !
Pour les danseuses aussi, j’ai plus travaillé avec les personnalités de chacune et techniquement, le niveau est monté d’un cran.
Mes chorégraphies sont très théâtralisées, il y a beaucoup de mise en scène, j’essaie d’y intégrer de l’humour, de l’autodérision et du second degré. Ce n’est pas forcément ce qu’on a l’habitude de voir en cabaret ! Cette année ça correspond bien à l’ambiance du spectacle.
Je pense que l’esprit du spectacle de cette année a créé une super énergie de travail, avec les danseuses, comme avec les artistes circassiens.
Je ne me pose pas de questions. Une fois que j’ai un pied sur scène, ça me transcende, je suis à 200%. Si j’ai encore la chance de ressentir ça, c’est que je suis toujours à ma place.
Pour toi, qu’est-ce que représente le Cirque Imagine ?
Pour moi c’est l’image d’un sacré moteur de travail. Ce que David et Anastasiya ont réussi à créer en 10 ans et l’évolution du spectacle, c’est très impressionnant.
Avec du travail on peut faire de grandes choses, le Cirque est un bon exemple pour ça.
Découvrir la troupe de l’Acte VI