Interview des Supka, artistes de l’Acte VI

L’Acte VI du dîner-spectacle cabaret-cirque a débuté en septembre 2023 et se jouera jusqu’en juin 2024. Pour ce spectacle inédit, de nouveaux artistes composent la troupe. Nathalie, Zdenek, Liam et Kim, forment les Supka. Découvrez leur interview !

Zdenek : Nous sommes Nathalie, Zdenek, Liam et Kim, nous sommes jongleurs et nous formons les Supka.

Nathalie : Zdenek est tchèque et je suis française et espagnole.

Kim : Moi je suis Kim, c’est ma première année sur scène.

Liam : Et moi Liam, je fais aussi des close up de magie pendant les apéritifs du dîner-spectacle.

Nathalie : Avec Zdenek nous avons presque la même histoire. On est tous les 2 issus de familles de circassiens depuis plusieurs générations, moi par ma maman et lui par son papa. Depuis notre plus jeune âge on a baigné dans le monde du cirque.

Zdenek : J’ai commencé sur la piste en tant que jongleur à 14 ans.
Ça fait maintenant plus de 20 ans que nous sommes ensemble et qu’on travaille tous les deux.

Nathalie : Avant de faire du jonglage avec Zdenek, j’ai été fil de ferriste pendant 7 ans. Je l’ai rejoint par la suite, au début je l’assistais dans son numéro et après nous avons monté notre propre numéro à deux. On a travaillé en tout 9 ans chez Arlette Gruss.

Nathalie : À l’origine on faisait partie de la troupe Imagine, quand le cirque était en itinérance. C’était les débuts d’Imagine.

Zdenek : On voulait changer d’Arlette Gruss et David et Anastasiya nous ont proposé de venir travailler ici. Ça tombait bien.

Nathalie : Ça fait plaisir de retravailler en famille, de revenir. On n’avait jamais travaillé ici en format dîner-spectacle.

Liam : Travailler en famille c’est une fierté. On est un peu comme à la maison

Kim : C’est génial de travailler ici, c’est un beau cirque. C’est aussi symbolique !

Zdenek : On fait de la jonglerie en passing. On jongle avec des anneaux et on essaie de trouver toutes les combinaisons et figures possibles. C’est tout le temps des échanges entre nous.

Nathalie : C’est comme une chorégraphie, on doit connaître des comptes pour savoir à quel moment on doit envoyer le cerceau.

Liam : Tout doit être mémorisé, si on loupe un compte ça fait louper à tout le monde.

Zdenek : Il y a beaucoup de possibilités de se tromper : lorsqu’on envoie, qu’on réceptionne, les déplacements, faire attention à bien se positionner, que les cerceaux ne se percutent pas.

Nathalie : On doit beaucoup communiquer tous les 4. Zdenek compte à voix haute, il nous donne le rythme.

Liam : Moi je parle beaucoup en général, mais ici j’évite comme nous sommes très proches du public.

Kim : Quand Liam passe derrière moi il me donne des conseils ou il m’encourage.

Zdenek : Il faut être concentré à 100%, on ne peut pas se relâcher une seconde. C’est moins physique que des acrobaties mais quand on sort de scène on est lessivés tellement le niveau de concentration est à son maximum !

Liam : Oui le tempo, le rythme, la posture, la précision, tout est important. Faire redescendre la pression, rester calme.

Nathalie : C’est vrai qu’on doit faire attention à la posture et au visage aussi. Quand on est concentrés, on peut vite prendre des mauvaises habitudes et être crispé du visage !

Zdenek : Le jonglage de manière général est une discipline difficile. Quand un acrobate loupe un passage de son numéro, il se fait applaudir. En jonglerie, on se dit facilement « il est nul ». Alors que la possibilité de se louper par rapport à d’autres numéros est immense !

Nathalie : Si on fait une erreur, ça se voit tout de suite. Un équilibriste peut se rattraper, ou redescendre sans que le public remarque son « erreur ». En jonglage tout le monde le verra tout de suite !

Zdenek : Ça nous permet de travailler avec eux mais aussi de les présenter dans le milieu du cirque, ça leur met le pied à l’étrier.

Nathalie : On les a initiés au jonglage depuis tout petit parce que c’est dans notre ADN, qu’on fait ça tout le temps. Mais on ne les a jamais forcés, on leur a demandé leur avis. Travailler tous ensemble c’est un vrai plaisir. 

Kim : C’est horrible… Non je plaisante bien sûr !

Liam : C’est trop bien. On a l’avantage de ne pas commencer seul, on partage la pression parce qu’on est 4 à être sur scène. On apprend plein de choses d’eux, on s’inspire. C’est la meilleure école !

Kim : Ils sont exigeants mais justes.

Nathalie : Il n’y a pas que la discipline. Il y a la valeur du travail, le respect, l’entraide.

Liam : Ça nous apprend aussi l’acception de l’autre. On a l’habitude de travailler avec tout le monde, ça ouvre l’esprit.

Nathalie : C’est vrai qu’on travaille avec plein de nationalités, de cultures et de religions différentes. Pour nous il n’y a pas de différence.

Zdenek : On sait aussi que le monde artistique c’est une équipe : l’équipe technique, l’équipe du bureau. On a besoin de tout le monde.

Liam : Pour ma part, j’aime qu’on soit proches des gens, on sent la connexion.

Nathalie : C’est une ambiance intime. Quand on est sur scène on veut transmettre des choses au public, et là c’est encore plus facile de le faire.

Zdenek : Ça nous change, on a toujours travaillé sur des très grandes pistes. Mais même avec des grosses salles, des fois il y a moins d’ambiance que sous le Chapiteau Baroque !